Le jeune Go Mi-nam est sélectionné pour faire partie d'A.N.JELL, un célèbre groupe d'idoles, mais se retrouve dans l'impossibilité d'intégrer le groupe suite à une opération de chirurgie esthétique qui a mal tourné. Sa sœur jumelle, qui étudie dans un couvent, finit par prendre sa place pour laisser à son frère une chance de réaliser son rêve lorsqu'il sera guéri.
Seulement, le leader du groupe, Tae-kyung, ne porte pas le petit nouveau dans son cœur. Et les situations embarrassantes s'enchaînent.
Sensations & ressentis...
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J’avais comme une envie de renouer avec Park Shin-hye que j’avais aimé dans Doctors et découvrir qu’elle jouait un rôle « masculin » m’a intrigué au point que je me suis lancée.
À la fin de mon visionnage, le sentiment qui dominait est que You’re beautiful est un drama pour adolescents. N’y voyez là rien de péjoratif, bien au contraire puisqu’il m’a fait passer un très bon moment. Seulement, c’est ce que me fait ressentir le traitement de l’histoire. D'ailleurs, l’héroïne est très candide et doit tout apprendre de la vie en composant avec l’absence de parents, là où le lead male est aussi derrière ses grands airs un petit garçon qui attend la reconnaissance de sa mère. Deux aspects très "jeune adulte".
Pour exposer un peu mon ressenti, autant dire que Go Mi-nyeo a su me toucher dès le début. Altruiste de par son éducation chez les sœurs, elle se laisse embarquer au cœur d’un monde auquel elle ne connaît rien pour aider un frère jumeau dont elle ne semble même pas proche. C’est comme ça qu’elle débarque dans l’univers de la Kpop en tant que Go Mi-nam, au sein d’un groupe où le leader n’est pas très enthousiasmé par ce nouveau membre. De là découlera tout un tas de situations tantôt drôles, tantôt intenses, parfois même tristes. La naïveté de Go Mi-nam amène des échanges cocasses, sa maladresse la conduit souvent droit dans les ennuis. J’ai aimé sa progression, son évolution. C’est le personnage qui, entre apprentissage et quête d’identité familiale, parcourt le plus long chemin.
En parallèle, les trois garçons devront se faire à sa présence et, insidieusement, chacun sera touché par sa morale et ses valeurs. Quand apprendront-ils qu’elle est une fille ? Quel choix feront-ils alors ? La dénonceront-ils ou la couvriront-ils ? Autant de questions qu’on se pose.
Dans l'ensemble, je n’ai rien de réel à reprocher à cette trame si ce n’est peut-être de ne jamais avoir réuni Go Mi-nyeo et Go Mi-nam à l’écran. Il m’a manqué une confrontation entre le frère et la sœur, comme un besoin d’analyser plus en avant les expressions faciales de Park Shin-hye. Le traitement des sentiments amoureux m’a fait lui aussi un peu tiquer tant Go Mi-nam semble irrésistiblement attractive alors même que sa façade de garçon la protège encore aux yeux de certains. C’est un des développements qui m’a le plus fait ressentir le choix du public visé, celui du groupe cible aux hormones un peu secouées et qu’il faut satisfaire à coup d’intrigues amoureuses multiples.
Côté personnage j’ai tout d’abord eu un crush pour Shin-woo. Sa douceur, sa prévenance et ses attentions le rendaient attachant. Cependant, au fil des épisodes il est devenu de plus en plus taciturne et ses silences m’ont pesé. J’aurais voulu qu’il s’affirme, mais il était trop respectueux pour le faire à temps. Plus il devenait insipide, plus Tae-kyeong se dévoilait, fracturant de plus en plus régulièrement son masque de continuel boudeur. Sur l’ensemble, il est devenu mon personnage préféré, car chez les garçons il est celui qui renferme le plus de subtilités et de nuances. Petit prodige, il réussit tout ce qu’il touche, mais il lui manque pourtant une chose essentielle pour qu’il accepte de s’épanouir. Cette fracture en lui m’a beaucoup touchée, car j’ai trouvé qu’elle était couramment ressentie par les adolescents et que l’illustrer était intelligent et fait avec une justesse toute douloureuse. Reste alors Jeremy, l’allumé du groupe. Souvent je me suis demandé sur quelle planète il vivait et dit que j’irais bien y vivre avec lui, car ça à l’air un peu « hakuna matata » dans son monde. C’est la petite bouffée de légèreté. Le petit soleil du drama même s'il offre aussi une ou deux scènes d’émotion. Je me contenterais juste d’évoquer Hee-yi, car si son personnage a un rôle d’importance, elle m’est royalement sortie par les yeux ! C’est que l’actrice faisait bien son boulot direz-vous... mais ce n’est pas une raison, grrrr !
D’ailleurs, puisque j’ai évoqué le jeu des acteurs, je vais poursuivre sur cette voie. Les secondaires sont plutôt déjantés et globalement le jeu ne m’a pas posé de problème. Chez les principaux, si j’ai apprécié Lee Hong-ki (Jeremy) et Jung Yong-hwa (Shin-woo), c’est surtout Park Shin-hye et Jang Geun-suk que je retiens. La première, car (comme dans Doctors) j’ai trouvé une pureté et une innocence dans son jeu que j’adore chez elle. Ici, elle était énormément expressive et c’était un réel plaisir de la regarder progresser et porter son personnage. Pour Jang Geun-suk, je crois que c’est son premier sourire du drama qui m’a eue. Campé dans un personnage renfrogné et boudeur pathologique le contraste soudain avec ses rares sourires lumineux et adorables est juste un régal. Mais bon je dois reconnaître aussi que sa moue (qu’il sort en de très nombreuses circonstances) est juste cultissime pour moi. D'ailleurs, j’ai trouvé une compil sur Youtube dont voici le lien. Vous devez au moins voir ça à défaut de voir le drama complet.
Pour conclure, si ce drama manque parfois un peu de maturité dans les réactions, il est malgré tout très prenant. Ses personnages sont attachants, leurs interprétations nuancées et leurs évolutions intéressantes. Un drama parfait à voir dans une période où vous avez besoin de quelque chose de léger, qui ne prend pas la tête. Par contre, je ne l’ai pas précisé, mais ne vous attendez pas à des "kiss scenes" de la mort qui tue. C’est plutôt soft dans l’ensemble.