Ma-ru aurait tout fait pour Jae-hee et c'est ce qu'il a prouvé en se faisant passer pour le coupable d'un meurtre qu'elle a commis. Mais la prison et la trahison de Jae-hee, qui épouse un homme riche et plus vieux pour échapper à la pauvreté, changent le jeune homme. Il trouve l'opportunité idéale pour se venger en approchant Eun-gi, la fille du nouveau mari de Jae-hee.
Sensations & ressentis...
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Avec ce drama, j'ai poursuivi ma découverte du genre tout en confirmant l'attraction que j'avais pour le jeu de Song Joong-ki. C'est d'ailleurs en regardant la filmographie de ce dernier que je suis tombée sur les grosses lignes de The Innocent Man (TIM) et que j'ai décidé de me lancer dans l'aventure.
The Innocent Man ne laisse pas de répit à ceux qui plongent dans son univers. Dès le premier épisode, les scénaristes dressent le portrait de la relation fusionnelle entre Ma-ru et Jae-hee. L'incompréhension s'installe. Comment peuvent-ils en être arrivés à se détester comme le dit le synopsis ? Puis tout bascule. Un coup de téléphone et une soirée suffisent pour tout chambouler. Presque un simple claquement de doigts. Là, on croit enfin comprendre comment cela est possible. Pourtant... nous ne sommes qu'au début de l'horreur.
Voir ce que deviendra Ma-ru suite à cet événement est un premier crève-cœur, car il n'est pas nécessaire de le côtoyer longtemps pour apprendre à le connaître. Pour l'aimer. À travers ce rôle, j'ai eu la sensation d'apprivoiser davantage le talent de Song Joong-ki capable, en raison de la qualité de son jeu, de nous laisser entrevoir le Ma-ru des débuts derrière le masque de l'homme froid qu'il s'applique à devenir et à rester. Ses regards et ses sourires (aux multiples sens) en disent parfois tellement plus long que les répliques qu'on lui fait réciter...
Je pense qu'il est aisé de comprendre que le destin de ce personnage m'a complètement bouleversée. Ce drama, c'est son combat. Son combat contre une trahison, son combat contre lui-même, son combat pour l'amour même s'il mettra bien du temps à lui donner un vrai visage. Oui, c'est ça, c'est le combat d'un homme détruit qui doit réapprendre ce qui est bon et ce qui ne l'est pas. Une bataille pour protéger celle qu'il finira par aimer plus que sa propre vie. Il devient un combattant dangereux parce qu'à part elle, il n'a rien à perdre. Cette fois, tous les coups sont donc permis.
Au-delà de ça, l'ensemble du casting est convaincant. Moon Chae-won (Eun-gi) offre deux jeux totalement distincts dans les deux premières parties du drama et elle parvient avec brio à les mélanger dans la dernière partie. J'ai été vraiment bluffée et elle rentre ainsi dans mon casting féminin à suivre. Son interprétation d'Eun-gi, femme à la fois forte et fragile, est pleine d'ambiguïté. J'ai adoré la décrypter, séduite par l'alchimie du duo qu'elle formait avec Song Joong-ki, séduite par la relation de son personnage avec Ma-ru. Deux êtres malmenés que la vie réunie et qui, sans le savoir, trouve ainsi leur meilleure arme pour faire face à ce qui les attend. Quant à l'antagoniste féminine, j'en suis sortie avec une haine profonde à son encontre. C'est ce qui me force à reconnaître sa qualité de jeu même si je suis bien incapable de faire les louanges de son personnage tout juste bon à prendre des gifles !
Autour de ce trio, nous avons tout un panel de personnages secondaires très bien construits. Certains sont là pour appuyer le côté dramatique, d'autres pour alléger l'ambiance parfois bien pesante. Parmi eux, Lee Sang-yeob (l'avocat Park) aura une petite mention spéciale. J'ai eu un petit coup de cœur pour son personnage, un homme qui tente de rester intègre dans un univers pourri jusqu'à la moelle. Sa collaboration avec Ma-ru alors que les deux hommes avaient bien du mal à s'apprécier était un vrai bonheur à observer.
Mais le vrai point fort de TIM c'est avant tout et surtout les grandes lignes de son scénario. Ce dernier a le don de nous faire croire que Jae-hee gagne la guerre pour mieux que la réplique cinglante de Ma-ru nous surprenne. Et vice-versa. Il n'y a aucun temps mort dans la trame, nous avons à peine le temps de reprendre notre souffle entre deux attaques. Par contre, petite déception concernant la fin. Je l'aurais voulue peut-être un peu plus incisive, plus forte. Si ici elle nous rassure sur le sort de Ma-ru et sur l'avenir de tous les personnages, j'en attendais un peu plus. Elle m'a laissé un drôle de sentiment.
Malgré tout, je sors de ce visionnage avec un petit coup de cœur pour son histoire et ses personnages. Un premier rôle qui confirme mon attachement pour le jeu de Song Joong-ki et qui me permet de rajouter deux acteurs dans la liste de ceux que je désire suivre à l'avenir. Je conseille cette histoire sans aucune hésitation.
Et avant de clore définitivement cette chronique, un mot sur la bande originale qui m'a totalement séduite ! La force de ce drama, ce sont ses thèmes. Dès l'ouverture ça cogne avec Lonely, le générique de début, morceau saisissant, qui exprime à la fois l'urgence et la tension vécues par les personnage à travers des saccades et la langueur qui nous attendent dans le déroulé de l'intrigue avec quelques notes plus longues. S'y ajoute ensuite le piano, sur un ton plus léger, symbolisme de la douceur et de l'espoir véhiculés par la romance à venir. Pour moi, il présente (et résume) le drama à la perfection. Viennent ensuite Bueno Hombre et Change. Deux thèmes semblables mais pourtant différents. Sans avoir vu le drama, ils ne vous parleront peut-être pas. Mais quand vous l'avez en tête, ils vous rappelle avec fracas à des scènes clés entourant le héros Kang Ma-ru. Cette force avec laquelle leur simple mélodie peut me replonger dans l'univers est incroyable et me marque presque au fer rouge... Je vous invite à vous plonger dans la globalité des thèmes de ce drama (dont voici un lien), car même sans l'envie de voir le projet, vous pourriez être séduits par sa musique seule.