Ji-woong, bien qu'ayant terminé ses études, ne trouve pas de travail et continue de vivre sur le dos de sa mère. Pourtant, c'est un vrai playboy qui n'hésite pas à mentir pour attirer les filles ! Hong-sil, quant à elle, passe son temps à économiser et découvre par hasard un moyen de gagner 200 000 000 wons (127 000 euros environ). C'est ainsi qu'elle embarque Ji-woong, son voisin, dans son plan. Elle lui promet de l'argent, en échange, lui, n'a qu'à faire tout ce qu'elle lui dit...
Sensations & ressentis...
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Je dois reconnaître que je suis sortie de ce visionnage quelque peu perturbée et mitigée. L'ensemble du projet était différent de ce à quoi je m'attendais, surtout vis-à-vis de la personnalité des personnages. En soi, Penny Pinchers n'a rien de très surprenant. Assez vite, la finalité de la trame nous apparaît clairement. Pourtant, je dois reconnaître qu'à la toute fin, on ne peut pas dire de ce film qu'il est une comédie romantique parmi tant d'autres. Il nous laisse un sentiment bien différent puisqu'il nous pousse à la réflexion malgré sa légèreté apparente.
Si au début j'ai eu beaucoup de mal avec Ji-woong, jeune homme un poil obsédé par la chose (vous voyez de quoi je parle ?), un vrai branleur (dans les deux sens du terme), c'est cependant lui qui apparait comme le plus intéressant. Pourquoi ? Car son évolution m'a paru plus nette, dévoilant pas à pas une personnalité bien plus complexe et attachante que celle qu'il montre de prime abord. De plus, j'ai trouvé que l'ensemble reposait sur ses épaules : la progression de l'histoire et les changements qui se font chez l'héroïne, Hong-sil. D'ailleurs, la concernant, grosse déception. Je l'ai trouvée fade et n'ai à aucun moment réussi à ressentir de la sympathie directe pour elle. Les rares fois où elle m'a touchée, c'était au travers des réactions qu'elle provoquait chez Ji-woong. Cependant, si vous lisez ces lignes, je vous conseille de prendre mon analyse avec des pincettes, car de multiples avis lus ici et là ne traduisaient pas du tout eu le même ressenti. Bien sûr, il est possible pour chacun d'interpréter un même film de façon diamétralement opposée, mais j'ai un peu peur d'être passée à côté de la chose. Alors prudence !
Mais au-delà de cela, ce film contient surtout un gros message de fond dont les scénaristes allègent l'importance en le parsemant des frasques et dires un peu "lourdingues" de Ji-woong. Peut-être le réalisateur a-t-il eu peur que l'ensemble ne soit trop lourd et trop sérieux, d'où ce choix d'humour omniprésent. J'ai trouvé intéressante cette dénonciation subtile des disparités sociales très très présentes en Corée du Sud. Bien sûr, ce pays est loin d'être le seul touché par ce phénomène, mais j'ai ressenti ici que c'était un réel souci de société, presque palpable par le pays lui-même. Je ne sais pas si je suis claire. Si je dis "subtile", c'est parce que le message n'est jamais délivré avec des mots, mais plutôt glissé encore et encore dans différentes scènes au cours desquelles nos deux héros amassent de quoi survivre.
Si je devais résumer mon impression en quelques lignes, je dirais que ce film ne me laisse pas un souvenir impérissable. Cependant, j'ai apprécié de voir Song Joong-ki dans un rôle très différent de ceux que j'avais croisés précédemment et la "morale" distillée est touchante et appelle à analyser les choix de nos vies. Vivre pour nous, vivre pour les autres ? Quelle est la place de l'argent dans tout ça ? Comment combattre les disparités dans lesquelles se complaît notre société ? Et finalement, ne peut-on pas être heureux si l'on n'y parvient pas ? Autant de questions que le film nous amène à nous poser. Ai-je trouvé toutes mes réponses ? Je ne crois pas. Mais j'ai encore une bonne moitié de ma vie pour y réfléchir.