Gon, tueur à gages, fait une erreur et tue une petite fille innocente. La situation empire lorsque son patron lui demande de tuer la mère de l'enfant.
Sensations & ressentis...
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Je me suis lancée dans No Tears for the Dead sans trop savoir à quoi m’attendre. Et en toute honnêteté, certainement pas à quelque chose d’aussi sanglant. Je ne suis pas vraiment fan de l’excès d’hémoglobine... Attaquons donc mon retour complet pour savoir si j’ai accroché malgré tout.
Si vous avez lu le résumé, vous savez déjà que ce film retrace l’histoire de Gon, un homme qui après une enfance tragique a mal tourné et a fini par rejoindre les rangs de la mafia en tant que tueur à gages. Au cours de l’un de ses contrats, il commet une erreur (que je vous laisserai découvrir dans le film) qui le bouleverse et il veut, suite à ça, quitter la famille comme on dit. On lui confit alors une dernière mission : tuer une femme qui s’avère avoir un lien avec l’erreur dont je vous parlais un peu plus haut. Et là, c’est le drame... Gon ne fait rien comme on s’y attend !
Ce film se construit clairement en deux parties. La première, introductive, est assez lente dans son rythme. Elle est celle qui nous plante le décor. On pourrait dire que c’est celle qui met en place la psychologie et les liens des personnages. La seconde, d’entrée plus rythmée, casse la baraque. Totalement à l’opposé de sa prédécesseure en terme de rythme, elle couple le souffle et ne nous laisse pas une minute de répit. Vous l’avez compris, c’est elle qui contient toute l’action.
Ce qui à mes yeux ressort de ce schéma, c’est que le dosage est loupé quelque part. On a tendance à s’ennuyer au début (surtout que si on a lu les différentes versions des synopsis que j’ai pu croiser, on sait quasiment tout ce que révèle la première partie) et par la suite on ne sait plus où donner de la tête tant ça tire de tous les côtés. Une mauvaise gestion dans l’écriture du scénario selon moi, trop classique, sans réelle surprise. Faiblesse qui se ressent jusque dans la construction des personnages (pas assez creusés à mon goût, mais j’y reviendrai). Cependant, en parallèle, on a une réalisation époustouflante dès lors qu’il s’agit de mettre en scène les combats et les tirs (même si ça ne lésine pas sur le sang et que j’ai trouvé ça un peu abusé). Du coup, sans rien y comprendre et même si le début nous a un peu ennuyés, on se retrouve happé dans le film jusqu’à son générique.
C’est vraiment dommage que l’on ne soit pas parvenu à un meilleur équilibre, car la trame tente de véhiculer un très beau message sur la culpabilité, la vengeance et la rédemption. J’ai d’ailleurs craint un moment que ce beau développement se trouve gâché dans un final méloromantique, mais heureusement on a le droit à toute autre chose, comme seuls les Coréens savent le faire. C’était très cohérent et un poil touchant. Assez pour me satisfaire, mais malheureusement pas pour me laisser un souvenir impérissable.
Avant de clore, je vais évoquer rapidement personnages et acteurs. Je ne prendrais pas la peine de les séparer comme je le fais des fois, car en toute honnêteté, je n’ai pas grand-chose à dire. Jang Dong-gun porte le film à bout de bras. Campant Gon, un personnage brisé et assez noir, même lorsqu’il tente de faire le bien. L’acteur est bon, il apporte une certaine crédibilité à son personnage, mais les rôles secondaires qui lui font faces sont si fades, si éphémères que ça ne le met pas réellement en valeur. Kim Min-hee, l’interprète de Mo-kyung, se démène comme elle peut avec une personnage que j’ai trouvé totalement sous-exploité. Elle sait montrer l’immense douleur sous laquelle elle plie, mais j’aurais aimé qu’on fouille un peu plus son personnage, qu’on lui donne plus de moments.
Pour conclure, je dirais que No Tears for the Dead est un film qui a réussi à me faire voyager deux heures durant, mais qui ne restera pas gravé dans ma mémoire. Malgré une réalisation convaincante, l’écriture ne m’a pas paru à la hauteur, survolant trop de choses. Si on me le demandait, je dirais que je ne pense pas le conseiller.