Doo-sik est en prison pour fraude. Quand son frère Doo-young, un judoka prometteur, perd la vue lors d'un match violent, Doo-sik obtient sa libération à la seule condition qu'il s'occupe de son cadet pendant un an.
Sensations & ressentis...
MOON font>
Ce film m'a été conseillé sur un groupe Facebook. Je n'avais pas encore eu l'occasion de faire connaissance avec le casting (à part D.O. via EXO, évidemment !) et, si je me suis finalement lancée, c'est séduite par son OST que j'avais été découvrir sur YouTube pour tenter de me faire une idée de ce qui m'attendait.
Interprété par les deux acteurs principaux, ce dernier m'a bouleversée. D'autant plus qu'ils sont restés dans leur rôle de frères pour le chanter, c'était vraiment beau et touchant. (Je vous glisse le lien ICI, mais je vous conseille de le voir après votre visionnage si vous craigniez les spoils, car le MV contient des images tirées du film.)
Passons à mon retour maintenant. Personnellement, j'ai beaucoup aimé cette histoire. À première vue, on pourrait se dire qu'elle n'est rien de plus qu'une énième histoire de famille complexe et torturée. Et c'est ce qu'elle, mais pas seulement. C'est aussi les retrouvailles de deux frères que la vie a séparés et divisés, glissant entre eux un fossé de différences presque infranchissable. C'est là, une fois ce contexte posé que ce film trouve son originalité à mes yeux. Une originalité apportée par le jeu évolutif des acteurs qui est subtil, intense et riche. Chacun l'un face à l'autre, ils distillent l'évolution de leur personnage à travers d'infimes indices qui progressivement se transforment en attitudes de plus en plus "cute". D.O. avait (selon moi) le rôle le plus dur car, en raison de son handicap, il était privé de la force de son regard et de ceux que lui portait son "Hyung". Pourtant, il s'en sort à merveille. Cho Jung-seok, lui, est celui qui a le plus de chemin à faire dans la relation. Et il relève le pari haut la main, nous offrant une palette d'expressions très variée. Exécrable, il finit par devenir attachant, mais pas uniquement de son fait. Les rendus de D.O. face à lui en sont pour moitié responsable.
Le scénario de son côté jongle efficacement entre rires, gêne et tendresse. On ressent la fierté quasi palpable de ces deux frères qui refusent de se pardonner et qui, en même temps, ont conscience d'être l'unique chose qui reste à l'autre. Pourtant, il m'aura manqué un peu de rythme sur la première partie pour savourer pleinement ma traversée, le schéma du début butant souvent et se reproduisant un peu maladroitement. Lorsqu'on passe ce cap, on y croit. Oui, on croit à cette victoire de nos deux frères sur la vie. Et là, LA claque arrive. Et avec elle, une vague d'émotion pure, un peu violente. Ce moment où la vie rappelle indéniablement qui commande... Commence alors la seconde partie, celle de la résilience pressante et tendre d'un aîné maladroit, celle de l'acceptation timide et pudique d'un cadet trop souvent blessé par le passé.
Jusqu'au bout, les deux resteront fidèles à ce qu'ils étaient : deux hommes fiers refusant de trop se dévoiler à l'autre, refusant de prendre le risque de souffrir encore. Pourtant, à demi-mot, ils parviendront à le faire passer avec suffisamment de force pour se l'assurer, pour se rassurer.
Je pense que vous aurez compris que malgré un petit souci de rythme dans la première moitié, j'ai fini par m’immerger entièrement dans le quotidien de Doo-sik et Doo-young. J'y ai laissé des larmes, pas mal de larmes, touchée par le talent des deux acteurs. Je le conseille donc, en recommandant tout de même de s'accrocher un peu sur le début.