Jin Sun-mi est une jeune femme ayant le don de voir les esprits, bons comme méchants. Parce qu'elle a été bernée quand elle était enfant, Sun-mi est maintenant Sam Jang, une humaine détenant un pouvoir que tous les démons convoitent, Son Oh-gong et Woo Whee les premiers.
Sensations & ressentis...
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Voici mon retour sur Hwayugi (aussi appelé A Korean Odyssey), le deuxième que je regarde sur Netflix après Black. Je m’y suis dirigée, car il rentrait dans ma fixation du moment : ce qui est à base de faucheuse et/ou de fantômes.
Une fois mon visionnage terminé, il m’a fallu quelques jours pour trouver les mots que je suis en train de poser. Si j’ai passé un excellent moment en compagnie de O-gong et Samjang et que j’en garde un très bon souvenir, il y aussi de nombreuses choses qui me forcent à mesurer mon enthousiasme. Donc un bon moment de distraction : oui. Mais pas un coup de cœur, car trop de petites choses qui additionnées font que ce drama est loin d’être parfait.
Globalement, l’histoire avait énormément de potentiel. Un potentiel plutôt bien exploité d’ailleurs. Les scénaristes ont su rendre l’ensemble dynamique grâce à leur choix d’implanter une sous-intrigue dans (presque) chaque épisode. Ainsi, le déroulé garde un bon rythme très régulier qui n’autorise pas l’ennui, qui pousse encore et encore vers la suite. Judicieusement, ils permettent ainsi au fil rouge de prendre son temps, semant ses révélations ici et là nous malmenant au passage. En appui, réalisation et montage font un très bon travail, portés par des OST qui déboîtent. Malheureusement, les effets spéciaux, eux, ne suivent pas. De moins en moins présents au fil du temps, ils sont de plus en plus grossiers, pour finalement offrir un final plus risible que terrifiant. C’est vraiment dommage, car ce drama était le premier que je voyais qui mettait vraiment en scène sa "magie" à travers des effets matérialisant les pouvoirs des personnages et j’adorais ça. Surtout qu’au démarrage c’était très satisfaisant niveau rendu. Je n’ai pas compris cette déchéance et elle me laisse vraiment un goût amer. C’est là le premier point qui m’a fait tiquer en cours de visionnage et c’est malheureusement loin d’être le seul.
Le second hic (plutôt important) c’est la gestion des fins de relation dans l’épisode final. Autant dire que cet épisode lui-même ne m’a pas posé de réel problème, puisque c’est d’ailleurs le premier drama qui parvient à me faire aimer pleinement une fin ouverte ! Par contre, le choix de tout clore dans cette dernière heure de visionnage est pour moi une grosse erreur. Pourquoi ? Parce qu’à se retrouver avec autant de choses à gérer (c’est ça de si bien mettre en scène autant de monde ! mais j’y reviendrais), on ne s’en sort plus et on balance tout à la va-vite. Résultat, à ne pas exploiter les éléments à parts égales, le couple principal est mis (un peu trop) à l'honneur au détriment de celui que je voyais comme le secondaire (PK/Nantie) qui aurait mérité une conclusion tellement plus belle ! Même l’ultime scène entre O-gong et Samjang manquait d’intimité, paraissant un peu trop froide par rapport à ce à quoi on nous avait habitués...
Au cœur de ça, je vous le laissais entendre, les personnages sont bien gérés, bien construits, et surtout tous exploités avec importante à un moment ou un autre, qu’ils soient secondaires ou principaux. C’est une chose rare que j’ai appris à apprécier avec le temps. Enfin... Bien gérés, bien construits... là aussi il y a eu quelques couacs (pffff en y repensant, je grince des dents !). Allez ! je me lance et je vous explique ! Je vais commencer par les « deux » gros antagonistes (que je ne nommerai pas pour éviter de vous gâcher la surprise). Donc la Prêtresse et l’humain qu’elle a choisi pour ses noirs desseins. Et là comment dire... J’ai trouvé que c’était un duo en carton. Autant ce qu’ils avaient dans la caboche était méchant de chez méchant, autant la Prêtresse elle-même ne semblait pas croire à son rituel... Du coup... O-gong, il se baladait un peu, non ? (Question rhétorique ^^) Franchement, il m’a manqué ça, un vrai gros vilain pas beau qui aurait foutu une bonne grosse raclée à notre petit héros chéri. Puisque je l’évoque, parlons maintenant de O-gong. L’un de mes personnages préférés dans ce drama. Il est complexe et grandit beaucoup au fil de l’histoire. Entité surpuissante, il découvre ce que c’est que d’avoir une faiblesse, qu’elle soit matérielle ou le fruit d’un sentiment. J’ai aimé voir son arrogance fondre comme neige au soleil, voir sa carapace s’ouvrir pour laisser en lui de la place pour les autres, qu’il snobait totalement auparavant. Sa psychologie est soignée, évolutive et très plaisante. Il fait rire sans cesse avec sa jalousie noyée dans la fierté ! D’inoubliables échanges en ont découlé. D’ailleurs, parler de lui, c’est être obligé de vous présenter le Roi Woo ! Ces deux-là partagent une bromance conflictuelle du tonnerre ! Quand O-gong ne nous fait pas rire tout seul, son association avec le Roi Woo est l’assurance même de pleurs de rire arrivant à l’horizon ! Pourtant indépendamment, c’est un personnage que j’ai trouvé un peu trop poussé dans l’exagération et le ridicule ce que je déplore un poil. Cependant, car on évoque l’entourage direct d’O-gong, je regrette que l’héroïne m’ait semblé si fade. Au début, je l’aimais bien, elle me paraissait forte à avoir eu le courage d’affronter ses visions fantomatiques depuis l’enfance. Elle avait bien grandi, une belle situation et un caractère assez trempé. Ses premiers échanges avec O-gong ont encouragé mes sentiments vis-à-vis d’elle. Malheureusement, plus le temps a passé, plus elle m’a déçue. Alors qu’elle se découvre réellement, alors qu’elle aurait dû gagner en puissance et en assurance, elle n’évolue en fait que dans la théorie. Dans la pratique, aucun changement. Quelle frustration ! Saperlipopette ! Y’a-t-il un drama qui ne flinguera pas son héroïne à un moment donné ? Comme je dois me résoudre à ne pas pouvoir parler de tout le monde (car comme le dit Sun, c’est une chronique, pas un roman !), je vais clore en prenant tout de même le temps de vous parler de mon chouchou PK et de celle que je verrais à jamais comme sa moitié : Mlle Nantie. PK, c’est tout simplement mon petit coup de cœur dans ce drama. je lui ai trouvé toutes les qualités du monde parmi lesquelles la douceur, la fidélité, l’écoute, la présence, le sens du sacrifice... Bref, un petit amour (que les scénaristes n’ont franchement pas épargné ! Bande de sadiques !). Mais tout ça, c’était davantage flagrant quand Nantie était à ses côtés. Cette petite zombie que personne ne voulait et qui se fait une place conséquente dans le groupe grâce à l’attachement qui naîtra entre elle et PK. Ensemble, ils offrent de beaux instants d’émotions qui, je le regrette, n’auront pas été conclus avec le soin qu’ils méritaient.
Maintenant que vous avez tout ce petit monde en tête, parlons de l’acting. Si chez certains, je l’ai trouvé un peu trop plongé dans l’exagération, je note tout de même un très bon casting et un jeu très agréable à suivre. Là encore, je ne vais pas pouvoir parler de tous, alors je vais choisir ceux qui me semblent mériter vraiment leur petite heure de gloire (ou de déchéance xD). On commence par quoi ? Le point qui fâche ou plutôt tout ce que j’ai trouvé de positif ? Allez, attaquons le négatif, car comme il est lié de près au plus positif, ça nous permettra de vite l’oublier ! Donc oui, c’est un fait, c’est triste, mais c’est comme ça : je n’ai pas du tout accroché avec le jeu de Oh Yeon-seo (Samjang). Au premier abord, comme son personnage, elle passe très bien. Mais, au fil du temps, on réalise que son jeu est totalement linéaire. Je lui ai trouvé le même sourire qu’importe la situation, le même masque qu’elle soit Samjang ou plus vraiment elle (je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler, mais en visionnant, vous comprendrez). C’est une très grosse déception pour moi alors que je la découvrais ce drama. Si je suis amenée un jour à le recroiser dans un visionnage, j’espère avoir une meilleure surprise... Là où c’est encore plus triste, c’est quand on voit le talent de celui lui donne la réplique : Lee Seung-gi. Lui non plus, je n’avais pas la joie de le connaître et c’est une rencontre marquante ! Il est tout son opposé niveau expressivité et presque heureusement, il avait du charisme pour deux ce qui permettait quand même de rendre leurs scènes partagées agréables. Pourtant, son talent et sa présence à l’écran ne suffisaient pas à sauver l’alchimie du couple, ce qui est méga dommage à la vue des putains de scènes qu'ils avaient (kiss & bed, je veux !). J’ai l’intention de le voir dans d’autre projet, car c’était vraiment un régal. Ensuite, je me dois de vous parler de Lee Hong-ki. Je l’avais déjà vu dans You’re Beautiful (drama qui date de 2009) et j’ai trouvé que son jeu avait grandement évolué depuis. Ce qu’il offrait ici dans son interprétation de PK m’a semblé très authentique et j’ai souvent été très touchée par ses scènes qu’elles soient heureuses ou plutôt tristes. J’espère qu’on le verra plus souvent à l’écran à l’avenir, car il a vraiment du potentiel ! Et, j’ai gardé la petite perle pour la fin : Lee Se-young, l’interprète de Nantie. De tout le casting, elle était très certainement celle qui avait le rôle le plus compliqué puisqu’elle devait composer avec plusieurs visages. Cela étant, elle ne se contente pas de les présenter, non, elle les amène avec soin, presque comme un dégradé de changement dans sa personnalité. Et là encore, cela ne se remarque pas que dans ses expressions, mais aussi dans ses attitudes et ses intonations de voix. C’est une actrice complète et investie, ça saute clairement aux yeux. Je lui souhaite à l’avenir d’aussi beaux rôles où elle pourra s’épanouir et que je me ferais un plaisir de suivre !
Pour résumer et conclure, un drama qui avait le potentiel pour me plaire, mais qui commet quelques impairs empêchant mon coup de cœur, surtout desservi par le jeu de son actrice principale. Malgré tout, je le conseille pour sa trame de qualité et ses personnages parfaitement construits, l’ensemble mis en scène de façon dynamique et efficace tout en étant porté par un casting globalement satisfaisant. À voir donc au moins une fois pour de nombreuses scènes que je pourrais dire culte et une revisite sympathique d’un classique de la littérature chinoise du XVI siècle.