Kim Moon-ho est un journaliste de renom dans un grand groupe audiovisuel. Il se prend d'intérêt pour une affaire jusque-là oubliée et approche intentionnellement tous ceux qui y sont reliés. Dans le même temps, il aide la jeune Chae Young-shin et Seo Jung-hoo, surnommé « Healer », à devenir de vrais journalistes.
Sensations & ressentis...
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Et voilà, ce qui devait arriver, arriva. Healer, c’est déjà fini ! En tout juste quatre jours. Je fais donc une petite déprime post Ji Chang-wook. Y a-t-il des gens qui me comprennent dans la salle ? Et encore… quatre jours c’est uniquement parce que je bossais et que je devais m’assurer un nombre suffisant d’heures de sommeil. Sans quoi, je crois que je l’aurais bien dévoré en tout juste quarante-huit heures. C’était si dur de quitter Chang-wook et Min-young.
Pour commencer, j’aimerais aborder les similitudes de contexte que l’on peut trouver entre Healer et The K2, l’un des autres projets dans lequel joue Ji Chang-wook et que j’ai vu auparavant. Dans les deux, Chang-wook interprète un homme d’action avec un gros passé et un long chemin à parcourir pour atteindre la paix de l’âme. Cependant, malgré cela, moi je tiens à dire que vous pouvez vous lancer dans les deux. L’un comme l’autre, ils valent la peine d’être vu, car leur rendu final n’a rien de comparable tant globalement que dans la prestation de Ji Chang-wook qui offre deux héros musclés totalement différents.
Entrons un peu dans mon ressenti. Les débuts d’Healer nous plongent dans le quotidien rythmé (et risqué) de Jung-hoo. Cela permet de le découvrir et d’apprendre à le connaître avant d’entrer dans le vif du sujet et que doutes, mensonges, manipulations et rebondissements ne viennent se mêler à l’histoire. Pourtant, très vite et sans trop le savoir, on est déjà plongé dans les prémisses du gros nœud de la trame. Tout à un lien qui tôt ou tard sera révélé.
Ce qui (à mes yeux) fait un réel (et excellent) contraste avec The K2, c’est la gestion de l’ensemble des personnages et de leurs interactions. Dans Healer, les secondaires et les antagonistes m’ont semblé plus consistants que dans The K2 qui se contentaient de tourner autour du couple principal et d’un antagoniste majeur. Mais c’est surtout lorsque la romance se met en place (et indirectement que les premières révélations tombent) que Healer a pris tout son sens, me frappant de plein fouet et avec force. L’alchimie entre Ji Chang-wook et Park Min-young est telle que leurs interactions (qu’importe le type de scène) sont un vrai régal. Leur duo est efficace et la complicité créée avec de nombreux secondaires donne une dimension énorme au projet. On n’a aucun mal à les aimer et à trembler pour eux et avec eux… Il est vrai que (et j’ai trouvé ça assez unique dans mon historique de visionnage) chaque personnage que le scénario prend la peine de nous présenter a une réelle importance et impacte systématiquement le fil rouge de l’histoire ou la vie de nos deux héros. J’ai énormément apprécié la qualité de ce traitement de tout le second plan.
Ainsi, les épisodes s’enchaînent en une parfaite alternance d’action, de tension, d’émotion et de rire ! Si bien que j’en suis arrivé au vingtième épisode en grognant « What ? Déjà ? » Et ça, malgré un épisode d’introduction que j’avais trouvé un peu lourd. Sentiment totalement effacé par le second. Les mauvaises langues qui me connaissent me diront sûrement que c’est l’effet Wookie… mais je vous assure que c’est bien plus que cela ! Un tout ! Trame, réalisation, personnages attachants, interprétation de qualité. Je l’écris donc noir sur blanc, c’est un coup de cœur.
Cependant, j’ose croire que ce qui nous séduit ne peut être parfait. C’est le cas avec Healer à mes yeux. Deux petits points m’ont chatouillé. En premier lieu, ce choix de couper en fin d'épisode et à plusieurs reprises des scènes capitales pour la relation entre nos héros et très porteuses d'émotions. Pour moi ce choix n'est pas du tout intelligent, car il fait retomber les sentiments éveillés chez le spectateur aussi vite qu'un soufflé qui sort du four, sans éveiller vraiment de suspens garantissant qu'on y revienne. La seconde "faille" concerne la fin qui, même si elle est très belle, est trop rapide et laisse le sort de quelques personnes en suspens ce que je n'ai pas du tout apprécié, car ce drama a paradoxalement pour force de nous faire aimer ou détester chaque personnage. Donc je voulais TOUT savoir, ne rien laisser au hasard pour combler mes ressentis. Voilà qui est dit !
Maintenant, je peux enfin aborder les personnages. Il y a tellement à dire… Je vais devoir faire des choix sous peine de pondre un roman sans fin. J’en retiens tellement… Kim Moon-ho, journaliste de talent qui n’a pas peur de tout plaquer pour la vérité. Chae Chi-soo, ce papa compréhensif et un peu poule qu’on aimerait tous avoir. Jo Han-chul, ce flic persévérant et sans langue de bois (que j’ai adoré voir devenir totalement gaga en retrouvant son Sunbae !) Choi Myung-hee cette femme brisée, pourtant véritable force de la nature et immense rayon de soleil. Voilà pour les secondaires qui sont un peu sortis du lot à mes yeux. Ce n’était vraiment pas évident d’en citer si peu tant le casting m’a fait bonne impression. Bien évidemment, je ne peux passer cette étape sans aborder Jung-hoo, notre héros. C’est un homme plein de principes dans le travail et qui donne tout pour réaliser son objectif financier. Il est totalement asocial et c’est quelque chose que j’ai trouvé intéressant dès lors qu’il a dû interagir avec de plus en plus de monde. Et plus encore une fois que l’amour s’est emparé de lui. C’est un homme aux nombreux visages, habitué à faire semblant pour ses missions. Multiples personnalités donc (et comportements) ce qui pour moi a été lé clef de la plupart de mes scènes préférées. Dans la romance il est à la fois drôle et attendrissant avec ses débordements de tendresse. Il m’a séduite et fais rêver. Et parler de lui c’est obligatoirement parler de Young-shin qui crève l’écran à ses côtés. Héroïne de caractère, elle est pétillante. J’ai adoré sa force, son courage, ses failles, sa répartie. Je suis tombée amoureuse du couple qu’elle forme avec Jung-hoo et je remercie les scénaristes de l’avoir décrit ainsi. Malgré les horribles peurs et doutes qui se glissent entre eux, l’écriture a réussi à ne pas gâcher leur histoire au travers du trop classique « je t’aime, moi non plus » à répétition. Ils s’éloignent parfois, se rapprochent souvent, mais c’est toujours quand il faut et avec le tact qu’il faut.
Finalement, nous abordons enfin les acteurs. Parmi les secondaires, j’en retiens quelques-uns. D’abord Kim Mi-kyung avec son interprétation délirante de la hackeuse faisant office de conscience pour Jung-hoo. Mais aussi Jo Han-chul qui proposait une personnification de la droiture et de l’incorruptibilité. Il m’a parfois fait rire, car il offrait un contraste entre sérieux et petit pétage de plomb lorsqu’il se retrouvait face à sa sunbae ou à devoir hacker. Et enfin Do Ji-won avec son interprétation entre force et douceur de Choi Myung-hee et son handicap. Puis viennent les deux principaux. Ji Chang-wook pour qui mon amour se confirme davantage. Il offrait ici une prestation plus riche que dans The K2, avec un personnage bien plus expressif. Ça n’a fait qu’appuyer son talent. Je l’ai trouvé exquis dans l’action, mais plus encore au cœur des scènes romantiques où il était totalement épanoui, nous offrant des scènes d’une sincérité touchante (et époustouflante) ! D'ailleurs, cette merveilleuse alchimie entre lui et Park Min-young n’a fait qu’encourager mon coup de cœur pour cette dernière dont l’interprétation m’avait déjà captivé à elle seule. Min-young est lumineuse et on la sent très investie dans son rôle. Je compte la suivre.
Pour conclure sur cette aventure, je ne peux que conseiller ce visionnage coup de cœur malgré un gros bémol concernant cette décision de fusiller l’intensité émotionnelle de certaines scènes clefs de la romance en la coupant en deux en guise de cliffhanger de fin d'épisode.