Kim Sung-ryong est comptable pour le grand groupe TQ. Mais plus il travaille pour cette entreprise, plus il se rend compte à quel point elle est corrompue à tous les niveaux, ce qui lui donne quelques idées peu catholiques. Jusque-là, la vie d'entreprise lui importait peu et il se contentait de faire son travail tout en profitant pleinement de la vie. Mais quand son chemin croise celui de sa collègue Yoon Ha-kyung, il va changer d'avis et tenter d'aider l'entreprise à sortir de la crise.
Sensations & ressentis...
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Alerte nouvel avis ! Si je me suis dirigée vers Chief Kim c’est pour partager mon attachement pour Junho avec Angélique (une amie elle aussi Drama Addict) lors d’un visionnage commun et simultané. Malgré quelques difficultés à caler nos emplois du temps, ce fut une aventure plaisante et enrichissante. Il était vraiment agréable de pouvoir discuter en temps réel de ce qu’éveillait chez nous le visionnage. Plus encore lorsque les avis sont partagés.
Alors alors... que dire ? De mon point de vue, c’est un drama en demi-teinte. Je n’ai pas du tout adhéré au rythme choisi pour développer le fil rouge que j’ai trouvé bien trop long. D’autant plus qu’il n’y avait aucune intrigue secondaire réelle et très très peu d’action pour venir donner du peps quand rien ne bougeait. Du coup, j’ai trouvé que l’enchaînement était inégal avec deux tiers plutôt lents et un dernier tiers où tout se passe presque d’un coup. Un problème similaire s’est d’ailleurs produit avec la mise en contact des deux personnages principaux, le Chef Kim et le Directeur Seo. La relation haine/amour qu’ils partagent dès leur premier échange rend chacun de leur contact très intense et délectable pour le spectateur. Le bémol vient du fait que le scénario ne les confronte pas assez, le Directeur Seo étant trop absent dans une grosse moitié du drama, alors que leurs interactions sont justement l’oxygène du projet. C’est vraiment, mais vraiment dommage, car indépendamment l’un de l’autre, ces deux personnages sont excellents, mais dès lors qu’on les réunit ça donne carrément de la bombe. Mal dosé, on s’ennuie et on se languit entre chaque rencontre et ça créé un manque qui marque négativement à cause de cette complicité (presque une alchimie) qu’il y a entre Nam Goon-min et Lee Junho et que je trouve vraiment sous-exploitée.
Si l’on occulte ces deux handicaps (de taille !), ce drama recèle d’un point fort indiscutable qui suffit à captiver le spectateur (quasiment contre son gré). Qu’est-ce donc que cette chose improbable qui a fait que j’ai tenu le coup ? Eh bien, il s’agit de la construction des personnages et des liens qui les unissent, ainsi que du traitement accordé à cet ensemble. On s’en doute vu le nom du drama, le fameux Chef Kim est au centre de cet univers et rapidement des relations naissent, différentes les unes des autres, mais pourtant avec le même point commun : toutes sont attachantes. C’est uniquement pour cette raison que j’ai poursuivie le visionnage, parce que je me suis attachée à tout ce petit monde et que j’ai eu besoin de les suivre jusqu’au bout pour m’assurer que tout irait bien pour eux, que certains d’entres eux parviendraient à se trouver. Que d’autres grandiraient, forts des épreuves qu’ils auraient à traverser... En dehors de ça, c’est un peu cru, mais (pour moi) le drama n’a aucun intérêt, son fil rouge étant trop étiré ce qui le rend fade. Cependant, je dois reconnaître que malgré tout, sous ses airs légers et drôles (bien qu’avec de lourds passages émotionnels), ce drama fait passer un beau message sur l’évolution et la progression humaine, en plus de pointer un petit doigt accusateur sur les inégalités sociales de taille persistant dans le monde du travail (mais on peut extrapoler aisément cette dénonciation à la société en général). D’ailleurs, même niveau OST, ils ne se sont pas foulés puisqu’un seul est propre au drama, les autres piochés chez des voisins (comme l’un des titres phares de Descendants of the Sun par exemple). Inévitablement, cet unique titre revient inlassablement et marque sans nous en laisser le choix. Je dois lui concéder d’être sympathique et entraînant, mais pas inoubliable, malheureusement. (Je vous glisse ici le lien pour les curieux.)
Puisque cela est dit, entrons davantage dans les détails concernant les personnages. Nous avons donc Kim Sung-ryong (le Chef Kim) point central de tous les autres. D’ailleurs un peu trop si vous voulez mon avis. Autant j’ai aimé le personnage, mais j’ai aussi trouvé qu’on lui donnait trop le beau rôle, faisant parfois trop passer les autres pour des imbéciles, bon à rien si lui n’était pas là. Pourtant, si au début j’étais frileuse, les deux bromances qu’il noue avec Seo Yool (le Directeur Seo donc) et Park Myung-suk (l’héritier du Groupe TQ) ont su me séduire et me le rendre attachant. Je pense que sans ça, sans ces deux relations montrant des facettes de lui plus riches et plus complexes, je l’aurais juste trouvé agaçant. Oui vraiment, j’ai été en adoration pour ce rapport amour/haine qui lie indéfectiblement les deux hommes au fort tempérament de bout en bout. Parallèlement, ce qui s’établie entre Kim et le Puppy (Park Myung-suk) est tout aussi important bien que plus subtil, car si Kim permet à Myung-suk de mûrir et de s’affirmer en sortant de l’ombre paternelle, il gagne aussi beaucoup en humanité au contact de ce jeune homme qui sera prêt à sacrifier beaucoup si c’est pour le bien du plus grand nombre. D’ailleurs puisqu’on en parle, cette bromance à trois branches Seo/Kim/Myung-suk, entre dans mon Top 3 à la seconde place, juste derrière celle de Strong Woman Do Bong Soon qui je pense restera à jamais indétrônable ! Bon je me suis un peu éparpillée, mais j’enchaîne avec le Directeur Seo. Il est l’un de mes personnages coup de cœur. Un peu ambigu, il est dur à cerner et nous fait beaucoup espérer quant aux directions qu’il lui faut prendre (ou pas d’ailleurs). Souvent j’ai eu envie de le claquer pour qu’il revienne à la raison, alors que dans la seconde d’après, je voulais juste lui faire un câlin en lui disant que ce n’était pas grave, que ça irait. Bref, un personnage comme je les aime, avec qui rien n’est jamais gagné et qui offre des palpitations de surprise ! Le second que j’ai beaucoup aimé, c’est Park Myung-suk, mon petit Puppy. Il est le personnage qui évolue le plus et de façon la plus régulière. L’une des constructions que j’ai trouvé la mieux gérée et qui malgré tout arrive à nous faire trembler de crainte pour mieux nous faire exploser de fierté ! Ah... ce petit ! J’en garde un souvenir de dingue ! Il y a aussi Hong Ga-eun, une « stagiaire » de TQ, une vraie petite folle. Elle aura su me faire rire souvent en amenant un peu de légèreté loufoque quand ce drama. Là sont les quatre qui m’ont le plus marquée, même si d’autres comme Choo Nam-ho (le Chef du service Comptabilité) ou encore Yoon Ha-kyung (l’actrice principale) me laisse de très bons sentiments. Cependant, pas assez pour que j’ai envie d’entrer dans les détails.
L’un n’allant pas sans l’autre, voici le temps d’évoquer l’interprétation de tout ce petit monde. Je vais commencer par Nam Goong-min. Je l’avais vu dans un rôle diamétralement opposé peu de temps avant, puisqu’il jouait un personnage plutôt méchant dans le drama Remember. Je dois dire que si j’ai trouvé des similitudes dans ses deux jeux, je l’ai préféré dans Chief Kim. Il porte bien mieux la légèreté et le déconnage et gagne ainsi plus de crédibilité dès lors qu’on l’oblige à être sérieux. Je prends en compte que son personnage était un peu exagéré, mais franchement, il s’en sort plutôt pas mal. Cependant, j’aurais besoin d’un autre de ses projets pour m’assurer qu’il est capable de diversité, car comme je le disais, malgré deux rôles très différents, il y avait beaucoup de points communs. Ensuite, bien évidemment, je vais parler de Lee Junho. Ah Junho... J’ai vraiment un truc avec lui. Je l’ai découvert dans Just Between Lovers (JBL) et, pendant mon visionnage de Chief Kim, je l’ai croisé dans Cold Eyes. Trois rôles, trois personnalités uniques, trois visages bien différents. Si je le savais capable de gravité au travers de JBL, je ne l’aurais jamais pensé aussi crédible dans un rôle surfant avec la méchanceté. Son visage de marbre la plupart du temps, lui qu’on sait avoir un sourire si doux, percute et convainc sans mal. Autant dire donc que je ne me lasse pas de son travail et que j’ai bien l’intention de m’attaquer à son nouveau projet Wok of Love dès la fin de sa diffusion en Corée ! Rendez-vous pris. Et là, je ne peux pas passer à côté de Dong Ha (Myung-suk), mon Puppy. Si je l’avais très brièvement aperçu dans le drama spécial You Are Clother Than I Think, c’est ici que je l’ai vraiment découvert. Et j’ai adoré. Probablement d’abord parce que j’ai été très touché par son personnage, mais plus encore car il a su lui donner une identité propre et unique, assez marquante. Je l’ai trouvé expressif et très doué pour transmettre les émotions. J’espère sincèrement avoir l’occasion de le rencontrer à nouveau dans mon parcours de Drama Addict. Pour finir cette parenthèse acting, je tiens à souligner quelques interprètes secondaires que je prends toujours plaisir à croiser, tel que Kim Won-hae (Strong Woman Do Bong Soon, Black, etc.) ou encore Kim Gang-hyun (Cinderella and Four Knights, Doctors, etc.), et une autre Jung Hye-sung (vraie pile électrique) que j’ai pris plaisir à rencontrer et que j’aimerais revoir à l’avenir.
Maintenant est venu le temps de conclure cette chronique. Si je devais être objective (et je le dois !), j’ai terminé ce drama uniquement grâce à ses personnages qu’il sait rendre attachants au point qu’il devient indispensable de savoir comment tout finit pour eux. Cependant, le traitement de l’intrigue est insipide et lent, presque un calvaire. Est-ce que je le conseille ? Oui et non. Oui parce qu’il a une magnifique bromance à trois branches qui vaut le coup d’être vue. Non parce qu’en dehors de ça (et des fous rires associés), le reste est dur à avaler. Vous êtes courageux ? Foncez. Sinon ? Cherchez les vidéos des meilleurs échanges entre Kim et le Directeur Seo sur YouTube et ça sera suffisant !