Geum Jan-di est une jeune fille pauvre et sans histoire dont les parents gèrent une blanchisserie. Après avoir empêché un étudiant de sauter du toit du prestigieux Shinhwa College, Jan-di se voit admettre dans cette école à l'aide d'une bourse qui lui permet d'intégrer l'équipe de natation. Une fois sur place, elle essaie à tout prix d'éviter la moindre confrontation avec les F4, une bande de quatre garçons riches et excentriques, étant au courant du sort réservé à ceux qui s'opposent à eux. Cependant, lorsque son amie fait accidentellement tomber sa glace sur la chaussure du leader des F4, Gu Jun-pyo, Jan-di se voit contrainte de lui déclarer la guerre.
Sensations & ressentis...
MOON font>
Boys Over Flowers est un drama qu’on m’a décrit comme l’un des dramas coréens cultes de la fin des années 2000. Un incontournable que je ne pouvais donc pas rater, que je me devais de voir.
Je l’ai commencé sans trop savoir si c’était une bonne idée puisque, ce n’est plus un secret, je ne suis pas une grande fan de Lee Min-ho. Cependant, Kim Bum me semblait davantage une valeur sûre. Et sans le savoir, je tapais dans le mille... Vous allez comprendre.
En toute franchise, je n’ai pas du tout été emballée par le scénario. Dès les premiers épisodes, il ne laisse aucun doute : il manque totalement de profondeur. Et son erreur est de chercher à compenser ce défaut avec un insoutenable (car horripilant) jeu du "je t’aime moi non plus" entre Jun-pyo et Jan-di, composant le couple principal. Répétitifs et lassants, ces revirements perpétuels m’ont totalement placée en retrait des personnages pourtant censés porter le drama de bout en bout. Leur relation était trop enfantine et capricieuse pour que j’y adhère, la justification de leurs remous trop souvent bateau à mon goût. D’autant plus qu’ici la trame n’était pas aidée (j’irais même jusqu’à dire que ça la dessert) par deux des thématiques donc raffolent les dramas de cette période : la différence sociale très très prononcée et la mère "chef de famille" exécrable qui en invente des vertes et des pas mûres pour que son fils chéri et parfait (hum...) ne s’éprenne pas d’un tel déchet de la société. Et ici, dans le genre gratiné, la mère de Jun-pyo en tient une sacré couche ! Pour ne pas aider cette première sensation assez déplaisante, la réalisation a de son côté un poil mal vieilli. (Le son, quelle catastrophe ! Le moindre haussement de ton faisait saturer le micro... Et pourtant, je l’ai regardé sur Netflix, donc en ce qui peut se faire de mieux niveau qualité.) Autant dire que comme l’héroïne passe sa vie à piailler/crier, ça n’aidait pas du tout à s’immerger. Si j’ai finalement accroché (quand je dis "accroché", je sous-entends que je l’ai fini, pas que j’ai finalement eu un coup de cœur intersidéral), c’est en partie grâce à un second lead qui rattrapait le désastre à lui seul tant il était adorable, mignon et dévoué. Aidé par une romance secondaire plus complexe et bien plus intéressante que la principale, même si elle était très subtile j’ai finalement trouvé suffisamment mon compte pour progresser et terminer ce visionnage.
Du coup, je n’ai pas grand-chose de plus à dire sur le fil rouge, qui n’est pas très original en soit, et qui s’appuie bien trop sur les points que j’ai cités plus haut pour mériter que je l’approfondisse. Par contre, j’ai envie de vous parler des personnages. Je l’ai rapidement évoqué, mais j’ai eu du mal avec Jan-di qui passe son temps à crier. Certes, vu l’énergumène qu’est Jun-pyo, on peut la comprendre, mais sur le long terme, c’est simplement insupportable. En plus, il semble que brille autour d’elle une sorte d’aura d’irrésistibilité sortie dont ne sait trop où, qui fait que les F4 (intouchables jusque là) ne peuvent l’ignorer. Pour moi ce genre de choses, sans explication palpable, retire toute crédibilité au personnage concerné et provoque donc mon désintérêt. Jun-pyo de son côté... Rolala, j’ai vraiment du mal à savoir comment vous parler de lui. Je ne l’ai pas aimé non plus. Il demandait des sacrifices à Jan-di, mais m’a donné le sentiment de ne pas être capable d’en faire lui-même. Ça me l’a rendu détestable... Surtout qu’indirectement, il faisait du mal à Ji-hoo, l’un de ses plus proches amis depuis l’enfance. Lui, je l’ai trouvé mieux construit. Il était très mystérieux et renfermait un traumatisme que j’ai trouvé plus authentique que celui du lead. Il en encaisse beaucoup à cause de ces deux-là et je l’ai aimé pour sa force ainsi que pour la dévotion qu’il conserve vis-à-vis de Jan-di même lorsqu’il a la certitude que c’est perdu d’avance. Il est (trop) gentil, c’est une évidence. Son seul défaut aura été de vraiment s’affirmer trop tard, une fois que c’était bel et bien raté. Une caractéristique agaçante (oui encore ce qualificatif !) que l’on retrouve bien trop souvent chez les second lead. À quand une bonne originalité qui nous clouera le bec de surprise ? J’en arrive à Lee-jung et Ga-eul. Lui est l’un des F4, elle la meilleure amie de Jan-di. Ce que j’ai trouvé notable entre eux, c’est qu’ils ont le même écart de milieu que le duo principal, mais que ça ne semble pas réellement leur poser de soucis. C’est la blessure de Lee-jung qui l’empêche de se tourner vers Ga-eul, mais pas le montant de son compte en banque. Et elle, malgré les rebuffades qu’il lui met dans la tête, elle s’accroche, préoccupée davantage par son bonheur que par la concrétisation de leur couple. J’aurais bien aimé que Jun-pyo et Jan-di s’en inspirent... (non, en fait j’aurais aimé que Jan-di arrête les frais et ouvre les yeux concernant l’adorable Ji-hoo, mais... c’est une autre histoire !) Avant de conclure ce paragraphe, voici un mot global sur les parents. Dans ce drama, ils sont tous inbouffables ! Clairement. Entre la mère de Jun-pyo qui tuerait pour s’assurer que son fils épouse une fille de son rang social (dans l’unique but de consolider l’empire familial) et les parents de Jan-di qui la marieraient à n’importe qui du moment que le compte en banque est suffisamment garni. Personnellement, ces mentalités m’ont révulsée...
Côté acting, je ne sais pas si c’est à cause des personnages incarnés qui pour la plupart me sont totalement passé au-dessus de la tête, mais j’ai été peu emballée aussi. J’ai trouvé que dans l’ensemble le jeu était trop monotone, presque guindé. Seuls Kim Bum (Lee-jung), Kim So-eun (Ga-eun) et Han Chae-young (qui avait un rôle très secondaire) m’ont donné l’impression d’échapper à cette règle. Et encore, pas tout le temps...
Niveau OST, je ne peux oublier de vous parler deParadise de T-Max, presque aussi culte que le drama lui-même. Même si personnellement, j’en suis venue à trouver la reprise de D.O, Baeckhyun et Chen (d’EXO) bien meilleure. Ils faut dire que je trouve qu’ils sont trois excellents vocalistes alors évidemment quand on les regroupe, ça décoiffe, surtout sur un titre phare. On ne peut pas non plus passer à côté de la participation de SHINee à cette bande originale, surtout quand la voix magnifique du très regretté Jong-hyun nous berce les oreilles. Avec leur titre Stand By Me, ils offrent une chanson qui bam-bam comme j’aime le dire. On a alors une envie irrépressible de danser quand on les écoute chanter. J’avais aussi apprécié Because I’am Stupid des SS501 (groupe auquel appartient Kim Hyun-joong l’interprète de notre second lead). Voilà donc les trois titres qui à mes yeux se sont démarqués du reste. Il faut dire qu’ils sont utilisés très fréquemment au fil du drama, certainement la raison pour laquelle ils marquent de façon quasi indélébile.
Pour conclure, un drama auquel je n’ai pas accroché et que j’ai fini uniquement grâce à un second lead attachant supporté par un couple secondaire plus prenant que la trame principale. Mon sentiment final est d’avoir plus apprécié la bande son que l’histoire en elle-même. Cependant, je ne regrette pas de l’avoir vu, parce qu’on le dit culte et que je peux maintenant en parler en connaissance de cause, même si ça ne sera pas pour en faire la promo. Assez paradoxalement, je ne pense pas réussir à le déconseiller. C’est un drama qui a fait trembler tout une génération et que tout le monde devrait voir au moins une fois pour prendre la mesure de l’évolution positive que connait l’art du drama en matière de trame et de choix/traitement des thématiques. Faites-vous votre propre idée !